Alors que la tradition nationaliste irlandaise analyse les rapports entre l'Irlande et la Grande-Bretagne selon le paradigme colonial, la tradition unioniste considère que l'Acte d'Union de 1800 a fait de l'île une « partie intégrante » d'un nouvel Etat fonctionnant à l'échelle de l'archipel. Cependant, à deux reprises pendant le XXe siècle, la communauté unioniste fut contrainte d'imaginer une Irlande sans les Britanniques. Si, lors de la première crise autour de la Home Rule, l'unionisme bénéficiait de réseaux de solidarité, au niveau national et impérial, ces soutiens avaient très largement disparu lors de la deuxième crise qui éclata dans les années 1960 et qui s'intensifia en 1985 avec la signature de l'Accord anglo-irlandais.C'est à partir de cette époque que certains éléments dans le camp unioniste élaborèrent un discours identitaire destiné à souligner les différences entre l'identité unioniste et la « culture dominante » irlandaise. On peut se demander si cette activité culturelle ne correspondrait pas à celle d'une nation en gestation, dont une des fonctions serait de fournir à la communauté des marqueurs identitaires monnayables en cas de désengagement britannique afin d'obtenir des concessions constitutionnelles ou territoriales.
Ces journées de travail font suite à un premier séminaire organisé en 2004 sur le même thème. Ce document synthétise les évolutions constatées dans les différents pays étudiés. L'accent est mis sur la formation linguistique dans le cadre de la formation professionnelle continue.
Cet ouvrage examine en détail la relation problématique entre les migrants, leur expérience pour accéder à un logement adéquat et leur vulnérabilité grandissante face au sans-abrisme. Il étudie la causalité entre le risque des immigrants à devenir sans-abri et leur statut légal et examine l'influence d'une population de plus en plus importante de migrants et leurs changements démographiques sur les prestataires de services pour les sans-abri en Europe.
L'auteur explore l'impact de l'héritage historique, tant au niveau de la construction du nationalisme, que sur la construction d'identités racialisées avec la colonisation, sur les relations sociales en Irlande.
Ce numéro est consacré à l'accueil des étrangers sur les marchés du travail de pays européens et nord-américains. Il tente de répondre à certains nombres de questions concernant les dynamiques d'immigration depuis le début de la décennie 1990, les politiques mises en ouvre pour réguler l'immigration et définir le statut des migrants, le rôle des acteurs sociaux et notamment des organisations syndicales dans les débats sur les politiques migratoires, le rôle de l'Union européenne à la veille de l'élargissement.
Le volume présente les continuités et les ruptures propres à la mise en relation des cultures et des langues dans l'espace européen et aux défis de l'internationalisation. Le parti pris de l'ouvrage et d'examiner dans le cadre de la diffusion de l'enseignement ou de l'apprentissage des langues, les relations qu'entretiennent deux notions que le discours didactique tend à dissocier, celles de xénophobie et de xénophilie. Dans les discours ordinaires sur les langues, la première est généralement tenue comme allant de soi, la seconde est vilipendée. Qu'en est-il dans les faits ?Les quatre parties offrent un état des lieux dans nombre de pays européens mais surtout une grille de lecture historique et sociale de la complexité des relations qui se nouent entre identités régionales, nationales et européennes et de la diversité des situations linguistiques qui résultent des contextes bi ou plurilingues.
Pour établir un parallèle entre les deux peuples, on invoque principalement des souffrances à la marque indélébile : la Grande Famine et la Shoah, événements déclarés fondateurs des deux Etats. A travers deux personnages imaginaires émigrés aux Etats-Unis, les auteurs abordent cette question.
A travers plusieurs études de cas (en France mais aussi en Italie, en Slovénie, en Irlande du Nord) et à différentes échelles (des grandes divisions culturelles au sein de l'espace national aux césures entre "pays" et entre quartiers urbains), ce livre examine les processus de fragmentation de l'espace qui peuvent se traduire par des coupures anodines, d'intenses contacts ou des fractures dramatiques. Aux sites frontaliers, qui ouvrent le champ des possibles échanges, s'opposent ainsi les sites frontières, traversés par une ligne de démarcation. (4e de couverture)
« L'équipe d' universitaires du Groupe de recherche sur l'eugénisme et le racisme (Université Paris 7) s'est penchée sur l'approche anglo-saxonne des relations entre « races » en étudiant la discrimination raciale dans trois aires culturelles: Etats-Unis, Irlande, Grande-Bretagne.» (Quatrième de couverture).
L'ouvrage reprend les travaux récents (1998-1999) du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, composante du Centre d'Etudes et de Recherches Intereuropéennes Contemporaines. Partant d'un éclairage sur la notion de race au XIXe, il étudie l'exclusion de groupes humains au nom de critères ethniques, dans trois sphères culturelles de langue anglaise.
Le volume analyse les interactions entre l'évolution démographique et les marchés du travail dans les pays suivants : Autriche, Bulgarie, France, Irlande, Malte, Pays Bas, Pologne, Portugal, Fédération de Russie, Royaume-Uni
La question du rôle dévolu au christianisme par les Européens est traitée à partir d'enquêtes européennes par sondage, dans le cadre de la théorie de la différenciation fonctionnelle de Luhmann. Une comparaison avec les pays de l'Est y révèle une assez forte demande d'un rôle social de la religion.
Si les liens entre la dynamique des relations ethnique et l'éducation sont toujours complexes, ce défi est amplifié, voire multiplié, au sein de sociétés comme le Québec, l'Irlande du Nord, la Catalogne et la Belgique, où parce qu'elles sont divisées par un conflit historique de longue date, l'identification du groupe majoritaire ne fait pas toujours l'objet de consensus. Cette ambiguïté de dominance ethnique pose, en effet, des obstacles importants à l'émergence d'un projet civique commun, sans mentionner celles d'institutions scolaires partagées. De plus, dans chacun de ces contextes, à cette diversité profonde vient s'ajouter une diversité nouvelle, issue des flux migratoires. Les immigrants, du fait de leur rôle crucial dans l'évolution des rapports entre communautés en conflit, sont souvent enjeux de débats publics alors même qu'ils vivent des pressions intégrationnistes pour le moins contradictoires sur le plan scolaire et social. Les textes présentés dans cet ouvrage visent à apporter un éclairage nouveau sur la spécificité des situations vécues sur le plan scolaire et social dans de tels contextes, qui représentent souvent des laboratoires fascinants sur le plan de l'expérimentation pédagogique en vue de favoriser la transformation des rapports ethniques ou linguistiques. (Présentation de l'éditeur)
Contrairement aux autres pays membres de L'Union européenne, l'Irlande, et Dublin en particulier, n'a commencé à accueillir un nombre significatif de ressortissants non communautaires que depuis les années 90. Après avoir passé en revue les aspects démographiques des minorités ethniques établies à Dublin (dont les immigrés, les demandeurs d'asile, la communauté des voyageurs), l'auteur analyse le statut juridique des immigrés (politiques gouvernementales spécifiques, la citoyenneté et la nationalité), la lutte contre la discrimination raciale au niveau juridique, les organisations des minorités et, enfin, l'opinion publique vis-à-vis des étrangers et le rôle des médias.